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Un cartouche de l'Égypte ancienne est un cadre ovale contenant les hiéroglyphes du nom d'un dieu, d'un membre de l'aristocratie ou d'un haut fonctionnaire de la cour.
L'ovale était ancré par une ligne plate incorporant trois maillons de corde, ce qui indiquait qu'il appartenait à une personne royale, qu'il s'agisse du nom de naissance d'un pharaon, d'une reine ou d'une autre personne de haut rang.
Voir également: 122 prénoms du Moyen Âge avec leur significationL'usage des cartouches s'est répandu pour la première fois dans l'Égypte ancienne vers 2500 av. J.-C. Les premiers exemples conservés indiquent qu'ils étaient à l'origine de forme circulaire, mais qu'ils ont progressivement évolué vers un format ovale à côtés plats. Cette nouvelle forme permettait d'organiser plus facilement la séquence des hiéroglyphes à l'intérieur de ses limites.
Voir également: Symbolisme du ciel (8 principales significations)Table des matières
Les noms avaient du pouvoir dans l'Égypte ancienne
Les pharaons égyptiens portaient généralement cinq noms. Le premier nom leur était donné à la naissance, tandis que les quatre autres n'étaient adoptés qu'une fois qu'ils étaient sur le trône. Ces quatre derniers noms étaient donnés au roi pour marquer officiellement sa métamorphose d'homme en dieu.
Le nom de naissance d'un pharaon semble avoir été utilisé de manière continue tout au long de la vie du pharaon. Le nom de naissance était le nom prédominant utilisé sur un cartouche et le nom le plus courant sous lequel un pharaon était connu.
Lorsqu'il accédait au trône, le pharaon adoptait un nom royal, appelé "prenomen". Il était généralement illustré avec le nom de naissance du pharaon ou "nomen" dans un double cartouche.
L'émergence des hiéroglyphes en cartouche
Le roi Snéfrou a introduit les hiéroglyphes du cartouche dans la culture égyptienne vers l'époque de la quatrième dynastie. Le mot cartouche n'est pas un mot égyptien ancien, mais une étiquette introduite par les soldats de Napoléon lors de son invasion de l'Égypte en 1798. Les anciens Égyptiens désignaient le panneau oblong sous le nom de "shenu".
Avant la généralisation du cartouche royal, le serekh était le moyen le plus courant d'identifier un membre de la famille royale égyptienne. Le serekh remonte aux temps les plus reculés du royaume égyptien. Sur le plan pictural, il utilise presque toujours le signe égyptien ancien représentant le dieu Horus à tête de faucon. Horus était considéré comme une entité protectrice du roi, de l'enceinte de son palais royal et de tous les autres membres de la famille royale.qui habitaient dans ses murs.
Rôle des hiéroglyphes et du cartouche
Les anciens Égyptiens pensaient que le cartouche conférait une protection à la personne ou au lieu où il était placé. Les archéologues ont découvert qu'il était courant de placer des hiéroglyphes en cartouche sur les chambres funéraires des membres de la famille royale égyptienne. Cette pratique simplifiait grandement le processus d'identification des tombes et des momies individuelles.
La découverte la plus célèbre d'une antiquité égyptienne comportant des hiéroglyphes en cartouche est sans doute la fameuse pierre de Rosette. Des soldats français ont trouvé cette pierre en 1799. Elle comporte une dédicace à Ptolémée V ainsi qu'un cartouche portant le nom du roi. Cette découverte, d'une importance historique capitale, contenait la clé de la traduction des hiéroglyphes égyptiens.
En raison de la croyance selon laquelle les hiéroglyphes des cartouches avaient un pouvoir protecteur, les bijoux étaient souvent gravés de hiéroglyphes égyptiens. Aujourd'hui encore, les bijoux gravés d'un cartouche et d'autres hiéroglyphes sont très recherchés.
Réflexion sur le passé
L'importance accordée aux hiéroglyphes en cartouche par les anciens Égyptiens montre qu'ils mêlaient doctrine religieuse et croyance au surnaturel.
Image d'en-tête avec l'aimable autorisation de : Ad Meskens [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons